Le salarié boomerang : un concept « so 2024 » ?

Dans la vie, en amour comme en entreprise, on sait ce que l’on quitte mais on ne sait pas ce qu’on gagne.

Après 2, 3, 4 années de bons et loyaux et services, un salarié a parfois l’impression d’avoir fait le tour et souhaite voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

Mais autre réalité : on prend conscience de la valeur de quelque chose que lorsqu’on la perd. Alors, si le salarié regrettait son choix ?

Être un salarié boomerang : ça veut dire quoi ?

Un salarié boomerang, c’est tout simplement un employé qui revient travailler dans l’entreprise qu’il avait quittée quelques mois ou années avant. Ce phénomène de réembauche était jusqu’à présent assez tabou puisque l’on nous apprend depuis toujours qu’il ne faut pas retourner en arrière.

Et pourtant… Parfois, la deuxième fois c’est la bonne.

En 2022 en France, « 63 % des démissionnaires estiment avoir fait un choix précipité » selon l’étude Morning Consult pour UKG.

Un chiffre qui fait réfléchir. Attiré par une proposition de salaire plus intéressante, un individu peut tout quitter par l’appât du gain. C’est qu’une fois sur le terrain qu’il se rend compte que le salaire mis à part, c’était mieux avant.

Alors, qu’est-ce qui pousse le salarié boomerang à faire machine arrière ? Que regrette-t-il spécifiquement ?

Voici le podium des raisons principales, fourni par la même étude :

1️⃣ Le salarié regrette principalement son équipe, ses collègues (38%).

2️⃣ Le confort lié à la connaissance du poste (31%).

3️⃣ Le service au client (22%).

4️⃣ La rémunération (19%).

5️⃣ L’équilibre vie pro / vie privée (16%).

Vers une évolution des mentalités ?

En France plus qu’ailleurs, la démission s’est longtemps apparentée à une sorte de trahison, d’infidélité. L’ego a bien sûr un rôle à jouer là-dedans.

Pour autant, les mentalités évoluent, à l’échelle nationale mais aussi internationale. L’heure est à la rupture des codes, à l’abolition des idées reçues. Le monde du travail tend à placer l’humain au centre de ses préoccupations. Alors pourquoi ne pas accorder son « pardon » ?

Aujourd’hui, 70% des employeurs seraient ouverts à cette idée. Un chiffre en hausse, proportionnellement au nombre de salariés boomerang (après tout, même Steve Jobs fait partie de ces employés nostalgiques).

Embaucher un ancien collaborateur : fausse bonne idée ?

Alors, faut-il s’aligner à cette nouvelle pratique professionnelle ? Est-ce une bonne ou une mauvaise idée que d’embaucher quelqu’un qui a voulu délibérément partir ?

Eh bien… C’est pas si mal !

Voici les avantages principaux :

👉  L’employé sait ce qu’il a perdu et ce qu’il souhaite retrouver, ce qui fera probablement de lui un salarié fidèle.

👉   Le process de recrutement et de formation sera plus rapide et plus efficace car le salarié boomerang connait déjà les méthodes.

👉   Votre marque-employeur s’assure un positionnement bienveillant, ouvert, compréhensif. Et surtout attractif : on finit toujours par revenir vers vous.

Mais attention… Ce retour est à préparer !

Attention cela dit à ne pas brûler les étapes. L’objectif n’est pas de revenir dans la boite aussi précipitamment que tu l’as quitté. Les grandes décisions se réfléchissent (pas pendant 1 an, mais un minimum).

Que ce soit du côté de l’employeur ou du salarié boomerang : rappelez-vous de la raison du départ. Pourquoi la démission avait été posée ? Est-ce que les mêmes problèmes risquent de se présenter ?

Pour information, 47% des salariés boomerang envisagent de démissionner à nouveau. Un chiffre non négligeable car, non, ça n’arrive pas qu’aux autres…

L’idée n’est pas de reproduire le même schéma ni les mêmes erreurs. Veillez donc à vous poser les bonnes questions et à envisager les meilleures solutions pour que ce retour soit le plus efficace et le plus pérenne possible.

Par conséquent : OUI. Voir partir tes employés pour les retrouver plus tard, c’est possible. Ça peut même être une opportunité intéressante pour ton entreprise. Alors surtout : mets ton ego de côté et ouvre un vrai dialogue, ouvert et transparent, pour éviter de revivre la même histoire. Après tout, comme dans beaucoup de relations, tout est une histoire de communication.

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